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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey 15 août [18]72, jeudi matin, [5 h  ?].

Ce n’est pas de mon toit, mon cher grand bien-aimé, que je t’envoie mon tendre bonjour mais de ma fenêtre toute grande ouverte. J’espère qu’il te rencontrera à ton poste de Travailleurs de la mer [1] à moins que tu n’aies eu la bonne pensée de faire un peu de grasse matinée bien chaudement dans ton lit pendant que la brise pique et que le soleil se débarbouille de ses nuages. Quant à moi je compte me refourrera paresseusement dans mon dodo dès que je t’aurai griffonné ma restitus. J’ai déjà embrassé plusieurs fois ce matin tes trois admirables portraits. Je voudrais bien que tu me fissesb la grâce un de ces soirs après dîner de m’organiser l’album à photographies que ton fils Charles m’a donné quand il est venu il y a deux ans. J’y installerais toutes les photographies que j’ai de toi en attendant que tu me fassesc encadrer ton dernier grand et splendide portrait fait par Carjat. Plus j’en serai entourée de tes portraits, plus j’en serai heureuse.

BnF, Mss, NAF 16393, f. 226
Transcription de Bulle Prévost assistée de Florence Naugrette

a) « refourer ».
b) « fisse ».
c) « fasse ».

Notes

[1Les Travailleurs de la mer est un roman de Victor Hugo composé pendant l’exil, dédié à Guernesey, et publié dès 1866. C’est dans son lookout que Hugo y écrivit son œuvre, entre 1864 et 1865, et que Juliette aperçoit de sa fenêtre.

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