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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 16 février [18]70, 2 h. après midi [illis.]

Ne t’étonne pas, mon cher bien-aimé, de cette seconde énorme restitus à laquelle je me livre immodérément corps, cœur et âme car c’est aujourd’hui la plus grande, la plus heureuse, la plus lumineuse et la plus bénie datea de ma vie. Si je m’en croyais je te griffonnerais toutes sortes de tendresses sans interruption jusqu’à ce soir. Heureusement pour toi il faut que je m’occupe des petits soins à donner à notre petite fête anonyme de ce soir. J’espère qu’aucun incident fâcheux ne viendra à la traverse de notre douce joie et que tu auras reçu des bonnes nouvelles de tes chers grands et petits enfants. Je viens de constater tout à l’heure l’entier acquittement fait par Suzanne de l’action que tu lui as achetée à Bruxelles en octobre dernier. Cela joint à la nouvelle que je lui ai donnée tout à l’heure du prodigieux dividende de mars prochain la réjouit et la transporte jusqu’au septième ciel sans le secours de l’Abbé Beaume. Donc tout est la joie chez moi dans ce moment-ci. Puisse-t-il en être de même pour toi, mon tout adoré béni.

BnF, Mss, NAF 16391, f. 48

Transcription de Jean-Christophe Héricher assisté de Florence Naugrette

a) « datte ».

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