Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1868 > Décembre > 17

Guernesey, 17 décembre 1868, jeudi matin, 8 h. ½

Bonjour, mon cher bien-aimé. Je serais très heureuse si ta nuit a été meilleure que la mienne qui a été comme toujours coupée d’insomnie et lardée de douleurs. Mais tout cela n’est rien si tu as bien dormi, si tu me souris et si tu m’aimes comme je t’aime. Je ne te parle de cela que parce que tu l’exiges absolument. Autrement je tâche de ne plus songer à mes bobos, ne fût-cea que pour les vexer par mon stoïcisme. D’ailleurs ma santé générale n’a jamais été plus satisfaisante qu’en ce moment. Autre guitare, faudra-t-il, si ces messieurs viennent demain, leur faire étrenner les beaux couteaux [1] ? J’oublie toujours de te le demander, ce qui n’a pas autrement d’importance. Ce qui en a davantage, c’est le renouvellement de l’annuité de l’entretien de ma chère tombe [2] au 1er janvier prochain. Je t’y fais penser pour que tu aies la bonté de me donner un bon de 30 francs pour cela sur M. P. Meurice. Je ne te remercie pas, je t’aime.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 345
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « ne fusse ».

Notes

[1Victor Hugo a offert à Juliette Drouet 12 couteaux en argent pour ses étrennes, probablement le 3 décembre, Juliette évoquant ce cadeau dans sa lettre du 4 décembre. Hugo attend l’arrivée de ses amis Duverdier et Asseline.

[2Tombe de Claire Pradier, fille de Juliette Drouet, qui repose au cimetière de Saint Mandé.

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne