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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 18 septembre 1881, dimanche matin, midi

Mon cher bien-aimé, il faut nous résigner, toi et moi, à passer six mauvaises nuits en moyenne par semaine, trop heureux si nous ne ratons pas la septième. Aussi suis-je décidée à passer outre sans me plaindre. Quant à toi, mon stoïque bien-aimé, pas n’est besoin de te recommander le courage et la patience car tu en as de reste.
Le bon citoyen Lesclide est depuis une heure en train d’éplucher ta correspondance et les brochures de la semaine. Le mauvais temps aidant, tu pourras mettre à jour toutes ces élucubrations. À ce propos, je vois, non sans regret, le mauvais temps persistant avec hostilité contre la fête de la presse républicaine aujourd’hui. C’est très malheureux à tous les points de vue. Il est midi et rien ne fait pressentir que le temps s’améliorera. Heureusement que la tombola est là pour affriander les nigauds. En attendant je te brosse ma restitus à tour de plume et de cœur sans souci de toutes les billevesées que j’y fourre pêle-mêle mais tu sauras bien démêler le bon amour des niaiseries, ivraie de mon bon grain. Je t’adore, voilà le fin du fin de mon esprit et de mon âme.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16402, f. 210
Transcription de Caroline Lucas assistée de Florence Naugrette

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