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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 26 oct[obre] [18]79, dimanche matin, 11 h.

J’ai pris un bain, mon cher petit homme, c’est la cause aujourd’hui du retard de ma restitus. Mais ton cœur n’aura rien perdu pour avoir attendu, au contraire, car depuis l’heure où j’aurais dû te la donner mon amour s’est encore accumulé si c’est possible. Je me dépêche de t’en donner la preuve dans ce tendre gribouillis parce que je prévois que le reste de la journée se passera pour nous en lettres à lire et à répondre, dont est celle à Jean Aicarda. Lesclide s’est abstenu ce matin de faire acte de présence, je ne le regrette pas beaucoup parce qu’en général il n’aboutit à rien, un peu par nature et beaucoup par ta faute. Il paraît qu’on joue en ce moment toutes les nuits autour de nous la scène des brigands de… la Commune !!! Cela a plus d’un inconvénient contre lesquels nous ferons bien, cependant, de nous tenir en garde. En attendant j’ai mon invincible amour qui est ma force, ma sécurité et ma joie.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16400, f. 256
Transcription d’Apolline Ponthieux assistée de Florence Naugrette

a) « Aycard ».

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