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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 14 octobre [18]79, 1 h. du matin

Cher bien-aimé, je te porte le premier toast avant tous ceux qu’on te portera ce soir [1] qui ne seront d’ailleurs, quelquea nombreux et quelquea enthousiastes qu’ils soient, que l’écho affaibli du mien. Pense à moi qui te souris et qui te bénis et aime-moi, moi, qui t’adore.
Je ne sais pas si je me coucherai avant ton retour car il me semble que mon cœur te garde mieux les yeux ouverts. Je crains pour toi les excitations inévitables de la gloire versée à plein bord par tous ceux qui sont là au risque de te donner trop d’émotion à la fois. Cher adoré, tu ne sais pas combien je t’aime ! Tu ne le sauras que lorsque tu verras mon âme tout entière, alors tu comprendras tout ce que ma sollicitude pour toi a de vénérable et de sublime devant Dieu.
Je baise ton divin front.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16400, f. 246
Transcription d’Apolline Ponthieux assistée de Florence Naugrette

a) « quelques ».

Notes

[1Victor Hugo se trouve au Grand-Hôtel, pour le banquet qu’il a organisé à l’occasion de la centième représentation de l’adaptation de Notre-Dame de Paris par Paul Meurice, au Théâtre des Nations. Cet événement rassemble des personnalités éminentes des milieux littéraire, artistique et journalistique.

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