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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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11 août [1836], jeudi matin, 11 h. ½

Cher bien-aimé vous êtes parti pour peu de temps, je l’espère. Je vais me dépêcher de m’habiller pour être prête à aller vous rendre une VISITE.
Cher petit bien-aimé je vous aime comme une pauvre femme qui n’aurait pas autre chose à faire, je vous aime comme une insensée, je vous aime comme il n’est pas possible d’aimer plus.
Vous êtes bien charmant d’être venu passer le reste de la journée avec moi. Jamais je n’ai été plus heureuse qu’hier. Il est vrai que si j’avais su que vous soyez à l’opéra j’aurais eu tant de chagrin et d’inquiétude que la compensation aurait été plus que suffisante [1]. Cependant je ne veux pas que vous me cachiez l’heure et le jour où vous irez parce que je veux que tout sea passe avec loyauté entre nous. C’est le seul moyen de me donner de la sécurité.
Je vous répète que je vous aime mon Toto. C’est tout ce que je sens au fond de mon cœur et tout ce que je pense. Je vous aime.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16327, f. 222-223
Transcription de Nicole Savy

a) « ce ».

Notes

[1Sauf erreur de lecture, le raisonnement de Juliette laisse perplexe.

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