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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 17 octobre [18]67, jeudi matin, 7 h. ½

Je commence mal ma journée, mon cher bien-aimé, car je viens de manquer ton apparition sur ton toit au moment où tu arborais ton cher petit signal. C’est une vraie mésaventure pour mon cœur. Aussi suis-je prédisposée à rire ce matin. Il y a aujourd’hui trois mois que nous nous préparions à partir pour Bruxelles voilà déjà trois jours que [nous] en sommes revenus. Pendant tout ce temps, mon cœur n’a pas [cessé] de t’aimer et mon âme de te bénir. Mais, hélas ! cela n’a pas empêché les ennuis de se multiplier autour de toi et de peser bien maussadement sur ta vie. Moi-même, sans le vouloir et fatalement par la force de la malchance de servantes, je te suis un sujet d’embarras et de contrariété et peu s’en est fallu hier que notre bonheur n’en ait été obscurci. Heureusement que nous nous sommes arrêtés à temps sur cette mauvaise pente et que tout s’est effacé dans un baiser. J’espère que plus rien de pareil ne se reproduira, car j’y veillerai avec soin. J’espère aussi que tu as passé une meilleure nuit que moi et que tu m’aimes ce matin comme je t’aime toujours. Je t’adore.
Je te fais souvenir [plusieurs mots illisibles]

BnF, Mss, NAF 16388, f. 250
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

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