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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 5 novembre 1862, mercredi soir, 3 h. ¼

Je fais ce que je peux pour combattre l’affreuse influence de cet horrible temps et surtout pour ne pas me laisser aller à la tristesse noire si, comme je le crains, ton festival guernesiais t’empêche de revenir me voir ce soir. Cependant, mon pauvre adoré, je ne veux pas que tu t’en fassesa une préoccupation ni un souci. Je veux seulement que tu penses à moi, que tu me plaignes et que tu m’aimes. Je veux en outre que tu dînes bien et que tu ne t’ennuies pas trop et que tu me sois bien fidèle de corps, de cœur et d’âme. À cette condition, je te permets de t’amuser et d’être très heureux ; de mon côté je te promets d’être très vaillante, très patiente, très confiante, et de t’aimer de toutes mes forces.
J’espère que tu ne tarderas pas à venir m’apporter ta chère petite caboche à baiser et à bénir.

BNF, Mss, NAF 16383, f. 231
Transcription de Camille Guicheteau assistée de Guy Rosa

a) « fasse ».

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