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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Jersey, 22 février 1855, jeudi soir, 5 h.

Cher petit homme, j’ai fait attendre ma restitus pour m’occuper de toi à L’ÉTRANGER. Mais quoique j’aie faita force de plume et de style, j’y renonce pour aujourd’hui, à ma correspondance, parce qu’elle me mènerait trop loin et que j’ai à cœur de vous griffonner quelques bonnes petites tendresses avant la fin du jour. J’ai à peine eu le temps de vous GROGNER tout à l’heure. Aussi je ne sais même pas comment vous allez et si vous n’avez plus ressenti de hauts le cœur depuis hier au soir. C’est très bête de votre part et de la mienne quoique je ne vous en fasse pas un crime ni à moi non plus. Du reste, quoique le temps se soit adouci beaucoup, je vous conseille de ne pas vous y fier et de humer le moins longtemps possible le brouillard du soir sur la colline. Dans ce moment-ci, ma pauvre Mme de [Bère  ?] agonise pour avoir pris UN FRAIS il y a quinze jours : je ne la connaissais pas autrement que pour l’avoir vue sur le seuil de son INN. C’était une jeune femme d’une figure douce et agréable. Elle a un enfant.
Enfin, mon cher adoré, toute chose me ramène à toi et éveille ma sollicitude pour ta chère vie. Encore une fois, mon adoré, ne te laisse pas envahir par le froid et l’humidité et reviens bien vite te sécher et te réchauffer sous mes baisers.

Juliette

BNF, Mss, NAF 16376, f. 82-83
Transcription de Magali Vaugier assistée de Guy Rosa

a) « faits ».

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