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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 11 août 1882, vendredi matin, 8 h.

Il me semble, mon cher bien-aimé, que tu as passé une bonne nuit. Puissé-jea ne pas me tromper en mettant à ton compte le bon sommeil de ma nuit à moi. Je t’ai laissé profondément endormi tout à l’heure et j’espère qu’à ton réveil toute trace de ton indisposition d’avant-hier aura disparub. Le temps lui-même paraît s’humaniser aujourd’hui car il fait du soleil et le vent a cessé. Cependant ce revirement demande quelques jours de confirmation pour s’y fier ; nous avons été tant de fois leurrés depuis trois mois que la confiance au beau temps en est fortement ébranlée. Tu as reçu une lettre de l’archevêque Lusignan [1] et une lettre des Dames arméniennes de Constantinople. Moi-même j’ai reçu de ce même archevêque une lettre et un envoi de confiture auquel je n’ai aucun droit. À la place de toutes ces sucreries je préférerais moins de chicotin mêlé à leur honorabilité personnelle de Prince et d’évêques. Il paraît que le pauvre M. Lockroy est sérieusement indisposé. J’espère que le beau temps lui sera aussi salutaire qu’à nous et que nous nous épanouirons tous bientôt en pleine santé. En attendant je t’adore.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16403, f. 142
Transcription d’Yves Debroise assisté de Florence Naugrette

a) « puissai-je ».
b) « disparue ».

Notes

[1Khorêne Nar Bey, prince de Lusignan, archevêque arménien de Béchiktache, résidant à Constantinople, fut à diverses reprises l’hôte de Victor Hugo.

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