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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 11 juillet 1882, mardi matin, 7 h. ½

Cher bien-aimé, je viens de te laisser profondément endormi mais cela ne prouve ni pour ni contre le sommeil de ta nuit. Puisse-t-elle avoir été aussi bonne que la mienne a été mauvaise, c’est tout ce que je demande. Je ne sais pas quand ni comment cela finira, mais je souffre tous les jours de plus en plus et je m’affaiblis d’heure en heure. En ce moment c’est à peine si j’ai la force de tenir ma plume et j’ai grand peine à garder la conscience de ce que je t’écris. Je me cramponne cependant à la vie de toute la puissance de mon amour pour ne pas te laisser trop longtemps sans moi sur la terre. Mais hélas ! La nature regimbea et ne veut pas. Je te demande pardon de ce gribouillis lamentable, mais le temps, lui-même, n’est pas en meilleureb humeur que moi. Cher adoré, je voudrais trouver quelque chose de gaic à te dire avant d’écrire le dernier mot de cette pitoyable restitus et je ne trouve rien que ceci : je t’aime, je t’admire, je te vénère et je t’adore.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16403, f. 134
Transcription d’Yves Debroise assisté de Florence Naugrette
[Souchon, Gaudon]

a) « rejimbe ».
b) « meilleur ».
c) « gaie ».

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