Paris, 9 mai 1882, mardi midi
Mon cher bien-aimé, sois béni autant que tu es bon, grand et aimé par moi. C’est la prière incessante que j’adresse à Dieu pour toi de toute la force de mon âme. Il fait un temps exquis aujourd’hui et j’espère que la journée sera heureuse pour nous. Tu as séance au Sénat à deux heures. Quant aux lettres, il n’y en a pas de particulièrement intéressantes ce matin. C’est aujourd’hui que nous recevons à dîner l’excellent Corbin et sa charmante fille Rose. Comme je tiens à leur donner une haute idée de l’hospitalité parisienne, je donnerai du vin de champagne, des glaces, des bonbons et des fruits ce soir allright et nous porterons un toast à Guernesey et à Paris, ainsi qu’à tous nos amis des quatre parties du monde qui t’admirent et qui t’adorent.
[Adresse]
Monsieur Victor Hugo
BnF, Mss, NAF 16403, f. 78
Transcription d’Yves Debroise assisté de Florence Naugrette
a) « all Rheigt ».