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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 2 mars [18]63, lundi soir, 7 h. ¾

Je t’ai gardé pour la bonne bouche, mon cher adoré, et comme la récompense de ma journée de tracas et de fatigue. Grâce à Dieu je viens de faire les derniers points de ma tâche et je n’ai plus qu’à installer tes feuilles de notes et le livre de Mme Chenay sur la table ; mais auparavant j’ai voulu te barbouiller un peu de restitus non pour toi qui t’en passerais trop bien mais pour moi dont c’est le bonheur. Quand par force il m’arrive de ne pouvoir pas la faire, cette pauvre restitus, j’en suis toute triste et découragée comme d’un véritable malheur car il ne me suffit pas de t’aimer de toute mon âme au-dedans il faut encore que mon amour s’affirme au-dehors de moi par tous les moyens possibles. Ainsi caresses, baisers, tendresses, folies, gribouillis, stupidités, tout en est bon du moment où je peux te dire ce mot suprême : JE T’AIME.

BnF, Mss, NAF, 16384, f. 57
Transcription de Chantal Brière

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