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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 23 fév[rier] [18]63, lundi, 1 h. ¾ après midi

Je suis sous les armes, mon cher bien-aimé, afin de n’avoir que mon chapeau à mettre quand tu viendras. Malheureusement ce n’est pas pour tout de suite et j’ai à passer quelques instants avec l’abbé Le Menant [1] avant d’arriver au bonheur de te voir. J’espère que les Duverdier ne se croiseront pas avec lui car je passerais irrémédiablement et pour toujours jésuite, jésuistique, jésuisante. Du reste je m’en fiche, comme nous disons en latin, et les pires jésuites ne sont pas toujours ceux qu’on pense. Avec tout cela je vais très bien aujourd’hui ce qui ne m’empêche pas de regretter que ma paresse m’ait empêchée d’écrire à ma cousine jusqu’à présent. Si nous rentrons assez tôt TANTÔT et qu’il y ait encore assez de jour je prendrai peut-être mon courage et ma plume à deux mains d’autant plus que je tiens à ce qu’elle parte dans mon mois de bonheur et que nous n’avons plus que cinq jours pour tout délai. En attendant je te baise À BEC, À BOC ET À BAC et je t’adore de partout.

J.

BnF, Mss, NAF, 16384, f. 49
Transcription de Chantal Brière

Notes

[1Son nom apparaît dans l’agenda de Hugo au début de l’année 1864 pour le payement de divers objets dont l’achat contribuait à financer le voyage de l’abbé en Zélande. Le reçu est signé « Th. Le Menant des Chesnais » (Massin, CFL, t. XII, p. 1447).

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