Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1834 > BnF, Mss, NAF 16322, f. 241-242

Vendredi, 9 h. du soir

Je t’aime, vois-tu bien, je t’aime, et puis je t’aime, et puis encore, je t’aime ; c’est toute ma vie, toutes mes actions, tout mon but, t’aimer. Je suis bien tourmentéea de la pensée qu’il faut que tu travailles quoiqueb ayant mal aux yeux. Je voudrais trouver un moyen d’alléger ton fardeau, je suis prête à tout, excepté à ne pas t’aimer ; ainsi dispose de tout ce qui m’appartient comme tu l’entendras et pour que cela t’épargne une minute d’inquiétude et de fatigue.
Lanvin vient de dîner ici. Je viens de recevoir la visite du clerc de Manière qui m’a apporté l’acte en question et à qui j’ai promis de l’argent pour ce soir ou demain. Tu vois mon pauvre ami, qu’il est important que nous avisions à nous défaire le plus tôt possible de ces meubles inutiles.
Je t’attends pour en causer avec toi, et pour te donner des millions de tendressesc toutes du cœur.

Juliette

[Adresse]
À mon bien-aimé

BnF, Mss, NAF 16322, f. 241-242
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « tourmenté ».
b) « quoiqu’ ».
c) « tendresse ».

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne