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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 3 septembre 1858, vendredi matin, 7 h.

Bonjour, mon tout bien-aimé, bonjour ; ma joie bénie ; bonjour, toi, bonjour, vous, bonjour, mon cher petit Turc. Tu as joliment bien fait de profiter de tes forces hier pour faire ta première petite expédition extra-muros, car je ne pense pas que le temps te le permette aujourd’hui. Pauvre cher adoré, tu ne peux pas te figurer avec quel attendrissement et avec quel bonheur je suivais tes premiers pas hier. Mon âme toute entière était passée dans mes yeux pour assister à cette fête de ta délivrance et du retour de ta santé. Maintenant, mon bien-aimé, il ne faudra pas abusera trop tôt de tes forces ni dédaigner les soins à prendre pour conserver ta belle santé toujours en bon état. Quant à moi, je ne cesserai pas un jour, pas une heure, pas un moment de te le demander avec prières. J’ai trop souffert de tes souffrances pour te permettre de nous exposer aux mêmes douleurs par imprudence et par excès de courage. Tant pis si ma sollicitude rabâche et vous ennuie, mon cher petit homme, mais mon cœur n’en saurait rien rabattre.

Bnf, Mss, NAF 16379, f. 251
Transcription d’Anne-Sophie Lancel assistée de Florence Naugrette

a) « abusé ».

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