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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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18 juin 1837

18 juin [1837], dimanche après-midi, 1 h. ¾

Vous êtes mon Toto, qu’on vous dit. Vous êtes mon bien-aimé. Vous êtes mon soleil, vous êtes ma joie, c’est bien assez. En voulez-vous plus [1] ? Vous êtes l’amant de mon cœur. Ce qui ne vous empêche pas d’être un grand peintre, un grand sculpteura et un grand tralala. Avant de faire mes affaires, j’ai voulu vous écrire parce que je ne serais pas tranquille si je n’avais pas fait cette petite besogne d’amour. Avouez que vous êtes un fameux tyran. Me faire dormir de force quand j’ai déjà passé une nuit de 12 h. à l’état de marmotte. Heureusement que je suis très bonne et très patiente et que je me résigne à votre tyrannie sans murmurer. Il est très possible que Mme Pierceau vienne dîner avec moi aujourd’hui. Mais que cela ne vous serve pas de prétexte pour ne pas venir de la journée, entendez-vous ? Je vous aime Toto, je vous adore toto, je vous baise Toto, je vous mords toto, je vous chatouille Toto.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16330, f. 309-310
Transcription de Sylviane Robardey-Eppstein


a) « scpulteur ».

Notes

[1La formule, souvent utilisée par Juliette sous diverses variantes, fait écho à celle de la reine dans Marie Tudor, au moment de l’aveu de son amour pour Fabiani (« En avez-vous assez ? êtes-vous satisfait ? »).

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