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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 8 février [18]79, samedi matin, 8 h.

Cher bien-aimé, je te donne mon bonjour tout saturé de soleil, de joie, de chants d’oiseaux, d’amour pur et d’adoration exquise. Sois béni autant que tu es grand, bon, doux, glorieux et sublime. Je t’écris toutes fenêtres ouvertes et le cœur aussi. Je guette le passage de Mariette pour savoir comment tu as passé la nuit. J’espère qu’elle aura été digne de cette splendide matinée. En attendant que je sache à quoi m’en tenir j’écosse les lettres qui arrivent parmi lesquellesa il y en a deux de Rivet, une pour toi une pour moi, très digne et très touchante toutes les deux puis une lettre de Gênes contenant un mandat italien de cinq francs sur la poste pour la caisse des déportés : signé : Poirot. N’était le dérangement que ces envois te causent je trouve toutes ces marques de sympathies très bonnes et très généreuses et faites pour hâter l’amnistie pleine et entière qui ne peut plus guère faire la sourde oreille maintenantb que le [tolléc ?] général de la pitié se fait entre d’un bout du monde à l’autre. Je t’adore !

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16400, f. 41
Transcription de Chantal Brière

a) « lesquels ».
b) « maintant ».
c) « tolé »

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