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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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27 mars 1858

Guernesey, 27 mars 1858, samedi après midi, 2 h. ½

Je t’attends l’arme au bras, mon cher petit homme, ce qui m’empêche d’allumer du feu quoiqu’il fasse bien froid. Cependant si tu tardes trop à venir, je me déciderai à mettre une allumette dans mes copeaux car j’ai une migraine qui me morfond des pieds à la tête. Jusqu’à présent mes promenades quotidiennes ne m’ont guère réussi car je suis très mal à mon aise depuis un mois aujourd’hui. Entre autresa, j’ai de la peine à me tenir debout. Cependant, cela ne m’empêche pas de désirer aller visiter ta maison demain à moins que ne tu t’y opposes CARRÉMENT. Quant à ta promesse de lecture je te la laisse sur la conscience puisque que tu as décidé de ne pas la tenir. Je n’en suis pas plus contente qu’il ne faut mais je préfère encore mieux ma déception à la pensée de te contrarier. Je ne te parlerai plus non plus de ma proposition du troc de mes six chaises contre les cinq de Masters [1] parce que j’entrevois que cela ne te plaît pas. Mais je ne saurais m’empêcher [illis.] avec la certitude que mon amour t’ennuie. Telle est ma faiblesse.

BnF, Mss, NAF 16379, f. 68
Transcription d’Anne-Sophie Lancel assistée de Florence Naugrette

a) « entr’autre ».

Notes

[1À identifier.

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