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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 4 déc[embre 18]78, mercredi matin, 7 h. ½

Cher, cher bien-aimé, quel bonheur pour moi si tu as passé une aussi bonne nuit que la mienne ! Je l’espère sans oser y compter car je te sais en proie à l’agitation divine de l’inspiration qui excluta trop souvent le sommeil chez toi. Pourvu que ta santé n’en soit pas compromise, c’est ce que je demande à Dieu de toute la force de mon amour.
Je viens de recevoir une lettre de Bonnat qui t’attend demain, jeudi, à l’heure accoutumée. Pourras-tu y aller ? N’es-tu pas obligé d’aller au Sénat à la même heure demain ? Il serait bien malheureux de ne pas profiter de l’entrain merveilleux de ce grand peintre pendant qu’il te tient. Penses-y et ne lâche pas ton admirable portrait pour les vilaines grimaces caricatures des bonhommes de Versailles. Autre guitare, Deschanel est venu hier quand nous étions couchés et Oscarb Lesourd [1] aussi. Encore une lettre de ta nièce-cousine [2] Hugo, charmante, spirituelle, honnête et bonne comme elle-même. Et moi qui t’adore comme une sainte d’amour que je suis [et  ?] martyre aussi.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 198
Transcription de Chantal Brière

a) « exclue ».
b) « Oscard ».

Notes

[1En 1878 paraît un ouvrage intitulé Manuel des chambres syndicales des corporations ouvrières dont l’auteur est Oscar Lesourd.

[2Il s’agit de Marie Hugo.

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