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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 26 avril [18]78, vendredi, midi ½

Je n’ai pas de chance, mon pauvre bien-aimé, toujours de la pluie et toujours le froid, c’est décourageant. Dans quatre jours nous serons [au ? en ?] joli mois de mai, espérons que Dieu lui permettra de justifier la gracieuse épithète accrochée à son nom en lui permettant de se parer de ses roses et de sa tunique de soleil. En attendant rouvrons nos cheminées et chauffons-nous les pieds comme aujourd’hui. Entre temps, comme disent les Belgiquois, pense à Saint-Victor dont l’idée fixe me poursuit et me tanne impitoyablement. Pense aussi à répondre, ne fût-cea qu’un mot, un accusé de réception pur et simple, à la pauvre Mme Weldon. Quelle queb soit la chose dont on l’accuse il y a une chose certaine qui milite en sa faveur c’est l’admiration intelligente et pieuse qu’elle a pour ton œuvre et sa personne. Tu as encore en souffrance bien des lettres intéressantes et un remerciementc à faire à Walary [1] le comte photographe polonais. Quant à moi et à la maison Dieu sait quand tu penseras à t’en occuper. Pour ma part je jette le manche après la cognée et mon cœur à tes pieds et je me fiche du reste.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 112
Transcription de Chantal Brière

a) « fusse ».
b) « remerciment ».
c) « Quelque ».

Notes

[1Le comte Stanislaw Julian Ostrorog (1830-1890) prit le nom de Waléry pour ses travaux photographiques, essentiellement des portraits, dont celui de la reine Victoria.

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