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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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22 décembre [1847], mercredi matin, 9 h.

Bonjour, mon aimé, bonjour mon adoré Toto, bonjour comment vas-tu, mon petit homme ? Tu m’as quittée de bien trop bonne heure hier. Il est vrai que je pense que tu allais rejoindre ta famille pour la fête. J’ai trouvé cela tout simple et tu aurais pu me le dire sans me contrarier car loin de trouver cela mauvais je l’approuve au contraire. Ce n’est pas comme les Bourel et les Masson et autres Chaumontel-LES. Celles-là je ne les admets sous aucun prétexte et j’aimerais mieux vous arracher les yeux que d’y consentir. J’ai fait des rêves horribles toute la nuit et ce matin je me suis réveillée en pleurant. Vous étiez la cause de tous ces grincements de dents et de tous ces affreux désespoirs. Heureusement que je n’ajoute pas foi aux rêves car ceux-là seraient capables de me faire [plusieurs mots illisibles] place s’ils avaient la moindre signification. J’aime mieux vous croire un saint et vertueux personnage que de vous supposer un monstre de méchanceté et de vices. Je sais que pour la première de ces choses je ne risque rien d’en mettre la main au feu mais pour le reste…… il me semble déjà sentir le ROUSSI. Ah ! que je vous baise !

Juliette

BnF, Mss, NAF 16365, f. 298-299
Transcription de Yves Debroise assisté de Florence Naugrette

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