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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 1er mars [18]78, vendredi, midi ½

Je pelote en attendant partiea [1], mon cher bien-aimé, mais sans entrain parce que je n’espère pas beaucoup que tu viendras déjeuner avec nous. Ça serait pourtant bien gentil si tu le faisais. En attendant j’ai reçu une lettre de d’Escamps qui me prie de te prier de parler pour lui à Bardoux à propos d’un avancement retardé par mauvais vouloir du maréchal Vaillant depuis une douzaine d’années et auquel il a des droits acquis. Il profite, naturellement, de cette occasion pour rappelerb sa promenade avec moi sous la mitraille de Décembre [2], ce qui ajoute à l’indiscrétion de sa demande. Une lettre de Mme Benderitter qui te prie de signer trois portraits de toi qu’elle t’envoie pour les trois jeunes couleurs nationales personnifiées qu’elle a dédiées « tête et queue », corps et âme à tes soixante-seize ans. Elle enverra tantôt reprendre ces portraits rehaussés de ton autographe. En attendant je m’esbigne pour aller recevoir Mme Lockroy non sans te dire le mot de la fin des fins : je t’aime.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 59
Transcription de Chantal Brière

a) « parti ».
b) « rappeller ».

Notes

[1Peloter en attendant partie : faire quelque chose de peu d’importance en attendant mieux.

[2Henry d’Escamps fait partie de ceux qui ont hébergé Hugo dans les jours qui ont suivi le coup d’État du 2 décembre 1851.

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