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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 9a janvier [18]78, mercredi soir, 5 h.

Excepté t’aimer, mon grand bien-aimé, il me serait impossible de dire à quoi je passe mes journées ; et cependant Dieu sait que je ne m’arrête pas une minute depuis le moment où je me lève jusqu’au moment où je me couche je m’occupe et même je suis très affairée. Il est vrai que ton coche n’est pas très commode à faire aller, surtout pour une pauvre vieille mouche comme moi qui n’a plus ni ailes ni pattes. Aujourd’hui, encore, j’espérais être quitte de bonne heure et pouvoir mettre à jour les invitations que tu m’as indiquées. Dans les cas où les Véron viendraient lundi je compte inviter Louis Leroy, dans tous les cas ; nous avons déjà les deux Leconte de Lisleb et Valade, c’est-à-dire que nous serions déjà au complet si le groupe de famille dîne ce jour-là : question toujours réservée et toujours douteuse. En attendant il faut tâcher d’avoir les Molinari le plus tôt possible et les Hébrard aussi. Tu vois que nous ne chômons pas de dîneurs et que nous n’avons que l’embarras du choix. Quant au mien, de choix, ce serait de vivre seule à seul avec toi ambition qui ne sera jamais satisfaite hélas !

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 8
Transcription de Chantal Brière
[Souchon]

a) La date du 8 janvier est corrigée.
b) « Conte de Lisle ».

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