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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 11 août 1856, lundi matin, 10 h.

Bonjour, mon cher petit homme, bonjour, mon amour béni, bonjour. Comment vas-tu ce matin ? As-tu passé une bonne nuit et tes gargouillades ont-elles cessé tout à fait ? Je pensais que tu serais venu me voir ce matin mais voilà l’heure passée et je ne t’attends plus que tantôt maintenant. Dans le cas où tu irais seul à ton bain, viens me prendre pour que nous soyons ensemble pendant le temps de faire la route. Tâche que ce ne soit pas à la limite extrême de ton dîner pour que j’aie le temps de remplir mes yeux, mon cœur et mon âme de toi. Il faudra pourtant que nous fassions notre fameuse promenade piche-niche horsa de mon mercredi que je ne veux pas prêter pour cela. Je suis même déjà bien bête de consentir à y fourrer votre fête mercredi prochain. Une autre fois, cela ne m’arrivera plus. Taisez-vous et ne marchandez-pas les rares pauvres occasions de mon bonheur. En attendant, tâchez de ne plus souffrir et de venir me voir de bonne heure. Mon cher petit bien-aimé, je te souris et je t’envoie mes plus douces tendresses en pensée, viens les prendre bien vite.

Juliette

Bnf, Mss, NAF 16377, f. 213
Transcription de Mélanie Leclère, assistée de Florence Naugrette

a) « or ».

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