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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 13 avril 1856, dimanche matin 8 h.

Bonjour, mon cher petit bien-aimé, bonjour, je t’aime. J’ai bien fait de ne pas t’accompagner hier car j’ai eu une véritable trombe d’éternuements et de moucherie qui m’en a assourdie et aveuglée au point de pouvoir à peine gagner mon lit. Si cela m’était arrivé en route ou chez [le barbier  ? le Barbier  ?], je ne sais pas comment tu aurais fait pour me ramener, c’est ce que j’avais pressenti quand j’ai refusé de t’accompagner à mon grand regret, hélas ! Ce matin je ne vais guère mieux car le moindre changement de température ou le plus petit mouvement détermine des crises nasalesa de trois quarts d’heure. Du reste il n’y a rien qui m’étonne car tous les ans à cette saison je paye ce petit impôt du nez plus ou moins vexatoire et exutoire, mon cher petit Toto, mais cela ne m’empêche pas de t’aimer AU CONTRAIRE : BAIS CELA B’EMBEGE DE B’EXBRIBER CORRECDEBENT parce que si bon dez est enchifredé bon cœur ne l’est bas [1].

BnF, Mss, NAF, 16377, f. 117
Transcription de Chantal Brière

a) « nazales ».

Notes

[1Paroles prononcées par une personne enrhumée : « mais cela m’empêche de m’exprimer correctement parce que si mon nez est enchifrené mon cœur ne l’est pas ».

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