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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 30 décembre 1857, mercredi matin, 8 h.

Bonjour, mon bien, bien, bien-aimé, bonjour. Je ne sais pas si tu as bien dormi cette nuit mais quant à moi je l’ai passée comme ton affaire, BLANCHE, aussi je n’en suis pas plus vaillante ni plus belle ce matin. Il est vrai que j’ai le souvenir de notre ravissante promenade hier au soir. On ne peut pas tout avoir et le sommeil par-dessus le marché, je le sais et je m’en conte.
Dites donc, mon pauvre piocheur divin, est-ce que vous ne me donnerez pas le plus petit morceau de mouche ou de vermisseau [1] de votre grand cœur cette [année  ?] ? Est-ce que vous ne trouverez pas moyen de grappiller, par-ci par-là, quelques voyelles et quelques consonnes pour faire le mot : JE T’AIME en grands caractères comme mon amour, mon admiration et ma tendresse ? Cependant j’y compte et pourtant je ne voudrais pas te surcharger, mon pauvre bien-aimé, car je te sais courbé sous le poids du travail et des affaires de toutes sortes. [illis.] si ce que je te demande devait te coûter un surcroît d’efforts, quels que soienta mon [désir  ?] et l’idée pieuse que j’attache à ce témoignage annuel de ton amour, j’y renoncerai, mon adoré, et je me [croirai heureuse de mon sacrifice s’il [plusieurs mots illisibles.]

BnF, Mss, NAF 16378, f. 240
Transcription de Chantal Brière

a) « quelque soit ».

Notes

[1Citation de la fable de La Fontaine « La Cigale et la Fourmi ».

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