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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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22 juillet [1838], dimanche matin, 10 h. ½

Bonjour mon adoré, comment vas-tu mon petit bien-aimé ? Comment vont tes yeux bien-aimés ? Je me suis couchée avec le mal de tête. Je me lève avec le mal de tête. Ça promet pour le reste de la journée. Au reste, puisque je ne dois pas te voir, peu m’importe d’être maussade et souffrante. Le temps est comme moi ce matin, tout triste et tout malade. Pour peu que nous persistions lui et moi dans notre belle humeur, ça fera une fameuse journée bien amusante. Je regarde tous les matins, tous les soirs et toutes les journées mon cher petit livre [1], non pour les dessins de Boulanger, que j’apprécie autant que toi, mais pour cette ravissante chanson, que vous n’avez pas faitea pour moi mais que j’aime parce qu’elle vient de vous, que c’est votre pensée, quelque chose de sublime et de ravissant.
Tâche mon petit homme chéri de venir me voir un peu dans la journée, cela me fera du bien, j’en suis sûre sans parler du bonheur. Ma joie, ma vie, mon bonheur, mon tout, ne me manque pas encore aujourd’hui comme hier. Je t’aime tant mon amour que je suis bien malheureuse et bien triste quand je ne te vois pas.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16335, f. 87-88
Transcription de Sandra Glatigny assistée de Gérard Pouchain

a) « faites ».

Notes

[1À élucider.

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