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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 11 octobre [18]73, samedi, 2 h. de l’après-midi

Mme Meurice a été bien désappointée en ne te trouvant pas auprès de son mari tout à l’heure, mon doux adoré. Elle tenait tant à te remercier de l’intérêt que tu montres pour la santé de son cher mari et pour la sienne propre, qu’elle a éprouvé un vif regret en te sachant déjà parti. Je ne pouvais malheureusement que partager son vif regret, ce qui ne l’a pas consoléea du tout. À cette déconvenue s’ajoute celle de ne pas dîner ainsi que son mari demain car il paraît que ton brave et excellent Meurice ne sera pas assez guéri ni sa femme non plus pour nous donner cette joie de les avoir à notre table. Nous ne serons donc que six à table, y compris Vacquerie, Louis Mie et mes deux petits Koch. Mon avis serait de nous payer à tous une forte représentation de Marie Tudor [1]. Qu’en dis-tu, my Lord ? Quant à moi, je ne m’en lasse pas, au contraire, et plus je la voisb plus je t’adore. C’est comme cela : attrapé ! Ne vous attardez pas trop, je vous prie, aux bagatelles de la porte de la rue Drouot n° 20 [2], qui est celle de votre hystérique rendez-vous, et tâchez que votre porte-monnaie fasse seul les frais de votre bonne fortune.

BnF, Mss, NAF 16394, f. 287
Transcription de Manon Da Costa assistée de Florence Naugrette

a) « consolé ».
b) « voie ».

Notes

[1La pièce est reprise depuis le 27 septembre à la Porte-Saint-Martin.

[2On ignore de quel rendez-vous il s’agit, au domicile de François-Victor.

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