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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 27 août [18]73, mercredi matin, 10 h.

Je suis prête et vous ne l’êtes pas, c’est une supériorité que j’ai sur vous et je tiens à le constater. Je tiens surtout à constater que je vous aime et à en laisser la preuve écrite avant de me lancer dans les hasards et dans les aventures d’un omnibus mal équipé et dans les emportements d’un mantelet tiré à deux paires de gants. Le parasol, lui-même, n’est pas sans danger et je me prends mes précautions envers et contre tout, voire même contre vous. Cher adoré, tout ce badinage cache un fond sérieux d’amour inépuisable que rien, pas même la mort, ne pourra tarir. Il me semble que j’entends que tu descends. J’achèverai le reste tantôt. Tantôt, c’est bientôt dit ; tantôt, c’est cinq heures et demie ; tantôt c’est le compte de Mariette, forte charrue à tirer ; tantôt c’est la couturière multipliée par elle-même et par beaucoup de jouets non suspensifs. Tantôt enfin, c’est Robelin qui, venant de chez ton fils, lequel va toujours de mieux en mieux, a eu la chance à son grand ébahissement d’y rencontrer Mme d’Alton installée comme chez elle. Tantôt et toujours c’est mon amour immuable qui t’admire et t’adore.

BnF, Mss, NAF 16394, f. 250
Transcription de Manon Da Costa assistée de Florence Naugrette

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