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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 16 août [18]73, samedi matin, 10 h.

On me dit, mon cher bien-aimé, et j’en suis bien contente, que tu as passé une bonne nuit. J’espère que cette bonne nouvelle se complétera de celle de la santé de ton Petit Victor [1]. En attendant, il ne me semble pas que M. d’Alton se soit dégagé du déjeuner de ce matin. Je ne serais pas étonnée qu’il y vînt en compagnie de sa femme et de ses enfants. C’était aussi l’opinion de P. Meurice l’autre jour qu’il y viendrait pour n’avoir pas l’air de se douter de la mauvaise action qu’il a commise de complicité avec MM. Simon, Duverdier et consorts [2]. Au reste il n’y a pas de mal à ce qu’il se rende un compte immédiat de la blessure qu’il a faitea à ton estime et à ton amitié. J’aurais préféré pour ma part que l’anniversaire de la naissance de ton Petit Georges [3] se passe avec tes vrais, bons et éprouvés amis du Rappel. Malgré ce contretemps j’espère que tes chers petits ne bouderontb pas contre leur ventre et qu’ils mordrontc à belles dents dans toutes les bonnes choses qu’on leur servira. D’avance je leur souris et je les bénis et je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16394, f. 240
Transcription de Manon Da Costa assistée de Florence Naugrette

a) « fait ».
b) « bouderons ».
c) « mordrons ».

Notes

[1François-Victor, malade.

[2Qui ont retiré à Paul Meurice son poste de rédacteur en chef du Peuple Souverain, désormais séparé du Rappel.

[3Georges Hugo, fils de Charles, a cinq ans ce jour.

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