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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 11 février [18]77, dimanche soir, 3 h. ¾

Cher bien-aimé, je te vois si affairé en ce moment-ci que j’hésite à faire jouer ma scie en te rappelant toutes tes lettres en souffrance, sans compter celle de Montrosier qui désire une prompte réponse. Peut-être, aussitôt mon gribouillis terminé, me déciderai-je à aller te relancer pièces en main dans la salle à manger. En attendant, je regarde bequeter mes chers petits parasites ailés sur le rebord de ma fenêtre tout en se chamaillant les uns les unes, déjà en pleine effervescence d’amour que cela vous en fait venir les baisers sur les lèvres et les inquiétudes aux jambes. Aussi, la première fois qu’il t’arrivera d’aller au Sénat, je prendrai la liberté d’y aller avec toi. On vient de sonner ; je pense que ce doit être le bon Lesclide. Je vais lui faire porter son thé puisqu’il lui fait plus de bien que le café. Je compte inviter sa belle-sœur et sa fille à dîner demain si tu n’y vois pas d’obstacle et puis encore, mon grand petit homme, je t’aime de toute mon âme.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 43
Transcription de Guy Rosa

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