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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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10 juin 1877

Paris, 10 juin [18]77, dimanche matin, 10 h.

Pendant que tu jubiles au soleil, mon grand petit lézard, moi je ne sais où trouver assez d’ombre pour éviter la chaleur, car ma petite chambre est si voisine de la cuisine que la température y est aussi chaude qu’en plein midi. Du reste, cela ne te promet pas beaucoup d’agrément ni de variété dans mes gribouillis tout le temps que durera l’été, mon habitude étant de rabâcher des choses les plus insignifiantes et les plus oiseuses. Et à ce propos j’ai cherché et retrouvé hier la lettre de Mme J. Drouard et je l’ai mise de côté. Tu trouveras d’autres lettres de femmes, dont une me paraît empreinte de folie. Il faut absolument, mon pauvre génie de somme, songer aux dessins de Paul de St Victor et à la permission de publier des vers de toi sur de la musique de l’institutrice de la fille de ce même St Victor [1]. Enfin, il ne faut pas compter sur tes enfants ce soir à dîner. Leur mère m’a fait savoir qu’ils dîneraient à la campagne. Tout cela n’est pas gai mais qu’importe si tout ce cher petit monde s’amuse. Nous, nous nous aimerons davantage.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 156
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Allusion à élucider.

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