Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1859 > Septembre > 27

Guernesey, 27 septembre 1859, mardi matin, 7 h.

Bonjour, mon ineffablea bien-aimé ; bonjour, je t’aime, et toi ? Malheureusement, il m’est plus facile de faire la demande que d’obtenir une bonne réponse à distance, aussi je vous la renouvellerai à bout portant et nous verrons en quoi consistera votre bravoure. Jusqu’à présent, mon cher petit homme, tu fais bien de ne pas ouvrir ta fenêtre car il fait un temps hideux, ce qui me forcera probablement à sortir tantôt. À moins qu’il ne fasse inespérémentb très beau, au quel cas je contremanderais mon rendez-vous Chotin pour ne pas faire affront à cette bonne pluie que j’aime tant et à laquelle je donne toujours la préférence chaque fois que vous ne me forcez pas à lui être infidèle. Voime, voime. Tant va la scie à l’eau qu’elle se rouille et s’ébrèche. Je vous conseille donc de trouver quelque chose de plus sciant que cette scie qui glisse sur moi mieux que la pluie qu’ellec tâche vainement d’y faire pénétrer. Sur ce, tenez-vous clos, chaud, sec et couvert et ne blaguez pas une pauvre Fâme qui saura vous le rendre.

Juliette.

Bnf, Mss, NAF 16380, f. 217.
Transcription de Mélanie Leclère assistée de Florence Naugrette

a) « inéffable ».
b) « inespéremment ».
c) « quelle ».

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne