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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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28 juillet [1844], dimanche matin, 11 h. ¾

Bonjour, mon Toto bien aimé, bonjour, mon adoré, bonjour, mon cher petit homme ravissant. Comment vas-tu ce matin ? Es-tu remis de ta chandelle framboisée [1] ? Suzanne prétend que tu t’es trompé et pour preuve convaincante, elle a avalé le reste de framboises suiffées avec volupté. Moi, je crois, en effet que, pour la première fois de ta vie que tu t’avisesa de faire le dégoûté, tu t’es trompé à cause du peu d’habitude. Ce soir, tu en auras de très fraiches et de très bonnes. Nous verrons si tu les mangeras avec plaisir. Tu auras aussi de la bièreb à flots. J’ai pris mes précautions pour cela.
Mon cher petit bijou, je voudrais bien vous voir, moi, je ne trouve pas très drôle de passer ma journée sans rien dessus. Vous promettez toujours plus de bonheur que de pain et vous vous en tenez aux promesses. Cela ne peut pas me convenir plus longtemps, je vous en préviens. Je n’oublie pas la fameuse excursion promise [2] dès que Claire sera rebouclée, je vous tourmenterai pour l’avoir. D’ici là, je vous laisserai tranquille, à mon grand regret. Je vous aime, n’oubliez pas ça et tâchez de venir tout à l’heure, vous me comblerez de joie.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16355, f. 307-308
Transcription de Mylène Attisme assistée de Florence Naugrette

a) « tu t’avise ».
b) « bierre ».

Notes

[1À élucider.

[2Hugo a promis à Juliette une excursion à Villeneuve-Saint-Georges.

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