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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 8 décembre [18]77, samedi soir, 7 h.

J’espère, mon grand bien-aimé, que rien ne viendra troubler ta petite fête littéraire demain. Jusqu’à présent tout est pour le mieux dans le choix de tes hôtes et je suis sûre que tout se passera à merveille pour tout le monde. Je regrette de ne pouvoir y assister qu’en pensée, à cette fête splendide, mais cela ne m’empêchera pas d’y applaudir de loin. Depuis que tu es parti il n’est venu personne, ni lettre ; je crois qu’il n’en viendra plus maintenant.
J’ai parlé trop tôt car voici le bon Lesclide mais c’est comme reporter puisqu’il se charge de porter à Meurice les renseignements que je lui remets. J’aurais désiré le garder à déjeuner mais je crains qu’il ne fasse le treizièmea et dans le doute je m’abstiens. Dernière heure : [Blondeau  ? Blandeau [1]  ?] vient de la part de Gambetta dire qu’il lui est impossible de dîner avec toi parce qu’il y a réunion des dix-huit à laquelle il ne peut manquer demain à huit heures. Donc tu peux inviter Louis Blanc. Il paraît qu’il règne ce soir une grande agitation parmi les députés. Quoi qu’il arrive, mon grand bien-aimé, nous serons ensemble et je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 332
Transcription de Guy Rosa

a) Manuscrit : « treizime aime » – volontairement ?

Notes

[1Peut-être H.-R. Blandeau, auteur de La Dictature de Gambetta, 1871.

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