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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Mardi, 1 h. après midi

Voici déjà 1 h., et le susdit Manière n’est pas venu. Je commence à croire qu’il ne viendra ni n’enverra ni ne répondra d’aucune manière ce Manière. Pour Mme Cugnières, c’est une autre affaire. Elle est déjà venue et repartie avec sa proie. C’est aussi une manière de Manière dans son genre.
Mais que dire de nous, mon pauvre cher ange ? Nous, nous sommes les plus tendres, les plus charmants amants qu’il y aita sous le ciel. C’est bien vrai. Et de quelque manière qu’on s’y prenne, on sera bien forcé de nous rendre cette justice un jour.
Je vais envoyer chez Mme Guérard tout à l’heure, ensuite chez le propriétaire à côté, ensuite faire les commissions de toutes sortes dont nous avons besoin avant de partir [1].
Mon cher petit Toto, je vous aime, je vous baise, je vous désire, je vous attends avec cent mille millions de baisers pour pétards.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16324, f. 41-42
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « est ».

Notes

[1Juliette évoque le départ pour leur premier voyage de l’année en Ile-de-France et Normandie. Ils quittèrent Paris le samedi 25 juillet 1835 pour aller jusqu’à Montereau en bateau à vapeur. Ils visitèrent bon nombre de ville en Ile-de-France et en Normandie (Dieppe, Etretat, Rouen, etc…). Ils revinrent à Paris le samedi 22 août 1835. Dans ce cas-là, la lettre a été écrite avant le 25 juillet 1835. C’est le plus vraisemblable.

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