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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 14 juillet 1860, samedi soir, 5 h.

Je crains de monter auprès de toi, mon cher bien-aimé, de peur de causer un second dégât dans tes papiers frais écrits en introduisant un coup de vent en même temps que ma pesante personne dans ton petit lucoot de travail. Pour me venger je te gribouille tout ce qui me passe par le cœur, cela t’apprendra à me laisser seule ici pendant que tu fais des chefs-d’œuvre là-haut. Ce matin, voulant faire faire MON MENAGE A FOND, je n’ai pas pris le temps de me donner la joie de te gribouiller mon tendre petit bonjour afin de forcer Suzanne à être prête à temps pour faire ce nettoyagea sterling. Moi-même je me suis lavée et ablutionnée des pieds à la tête faute d’un bain que je n’ose pas prendre tant que j’ai ces douleurs si vives dans les pieds et dans les genoux. Dès qu’elles auront disparub et qu’il fera beau et chaud je rattraperai le temps perdu ; jusque là je me récure à domicile le mieux que je peux et surtout je vous aime comme un chien. J’espère qu’il ne pleuvra pas ce soir et que nous pourrons faire notre petit PASSUS MILLE habituel. En attendant, je voudrais bien monter un peu auprès de vous. Je vais essayer en vous prévenant à travers la porte de fermer la fenêtre pour un instant.

BnF, Mss, NAF 16381, f. 184
Transcription d’Amandine Chambard assistée de Florence Naugrette

a) « netoyage ».
b) « disparues ».

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