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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 7 juillet, [18]70, jeudi, 2 h., après-midi

J’ai toujours plus de vans [1] que de corbeilles, mon cher adoré, ce qui fait que, tout en ne faisant rien, je suis toujours occupée au préjudice de mon cœur. Je me suis pourtant levée de bon matin encore aujourd’hui, mais l’improvisation de mon bain a dérangé toutes mes heures et surtout celle de ma chère petite restitus. Heureusement qu’il n’y a que moi qui en souffre, autrement cela n’arriverait jamais coûte que coûte. J’ai encore mon peignage à fond à faire avant quatre heures. Je vais me dépêcher pour n’être pas en retard. Pendant ce temps-là, Suzanne et Henriette astiquent la maison de fond en comble pour tout le temps qu’elles seront à ton service. Quant aux confitures, tes fruits ne sont pas encore tout à fait mûrs. D’un autre côté, Philo y fera, probablement, une sournoise lippée, sans compter Petit Georges et les oiseaux. Donc, je crois que tu feras bien, dès à présent, de renoncer à tes confitures pour cette année. Tu en décideras. Moi, pourvu que je t’adore, tout est bien.

BnF, Mss, NAF 16391, f. 185
Transcription de Anne-Estelle Baco assistée de Florence Naugrette

Notes

[1Van : panier plat que l’on utilise comme tamis pour nettoyer les grains.

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