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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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8 mars 1870

Guernesey, 8 mars [18]70, mardi matin, 8 h.

Je me venge de ma mauvaise nuit, mon cher bien-aimé, par le bonjour que je t’envoie ce matin. J’espère qu’il te trouvera en bon état de santé de corps, de cœur et d’esprit. C’est là- dessus que je compte pour me rabibocher de mon insomnie. Il est grand temps que l’hiver s’en aille car il commence furieusement à m’impatienter. J’ai rêvé de Petit Georges toute la nuit ; il parlait comme VOUS ZÉ MOI dans mon rêve et ses augustes parents AUSSI [1] ! Malheureusement je n’ai rien retenu de toutes ces conférences nocturnes si ce n’est que j’aime tout ce cher monde, petit et grand, presque autant que je t’adore. Je suis bien contente que tu fasses reprendre la copie par Mme Chenay parce que je compte sur une forte collation de dédommagement. J’espère qu’elle ne tardera pas à m’arriver maintenant que les jours sont longs. En attendant je mâche à vide cette espérance de bonheur et je t’aime en chair, en os et en esprit.

BnF, Mss, NAF 16391, f. 68
Transcription de Jean-Christophe Héricher assisté de Florence Naugrette

Notes

[1Né le 16 août 1868, le petit-fils de Hugo n’a pas encore deux ans.

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