Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1868 > Septembre > 24

Bruxelles, 24 septembre 1868, jeudi, midi ½

J’envoie mon rhume au devant du tien, mon cher bien-aimé, dans l’espérance qu’ils se rencontreront à mi-chemin nez à nez et qu’ils s’en ficheronta à qui mieux mieux. J’ai passé une très bonne nuit. Nous verrons si tu as eu le bon esprit d’en faire autant. J’ai déjà eu la visite de Mme Berru et je pense que tu auras celle de son mari pendant ou après ton déjeuner. Elle m’a fort priée d’aller passer la soirée chez elle, ce que je ne lui ai promis ni refusé pas plus en ton nom qu’au mien. De plus, j’ai reçu pour toi une lettre de cette ignoble garde-couche [1] laquelle insiste plus que jamais sur son droit de NOMBRIL. Je crois que vous aurez de la peine à vous dépêtrer de cette pieuvre belge qui paraît décidée à tout jusqu’à nier qu’elle ait été payéeb déjà une fois. Tout cela ne prouve pas en faveur de la probité flamande ni en beaucoup d’ordre dans le jeune ménage Charles Hugo. Et puis la critique est aisée et l’art est difficile. Donc je me tais et je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 265
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « ils s’en ficherons ».
b) « qu’elle ait été payé ».

Notes

[1« Femme qui garde les femmes en couches » (Larousse).

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne