Guernesey, 24 février [18]68, lundi, 7 h. ½ du m[atin]
À mon tour d’être en retard au rendez-vous du coup de canon et cependant c’était le cas ou jamais à cause de la date même : 24 FÉVRIER 1868 [1]. Que la sainte République me le pardonne et toi aussi, son fier et fidèle représentant. Il y a aujourd’hui vingt ans que cette date est inscrite à côté des autres dates glorieuses et libératrices de la France et voilà dix-sept ans que tu la portes en exil comme un phare indiquant le chemin et le port à toutes les pauvres nations d’Europe submergées par tous les despotismes. Que Dieu bénisse ta sainte fonction et qu’il guide vers toi tous les peuples en détresse et vive la République !
BnF, Mss, NAF 16389, f. 55
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette
[Souchon, Massin]