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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 9 février [18]68, dimanche 8 h.

Les nuits aussi se suivent et ne se ressemblent pas. Si j’en crois l’absence de ton signal ce matin, tu as dû passer une mauvaise nuit que tu tâches de réparer en restant un peu plus de temps au lit. Dors, mon grand doux adoré, pendant que je te souris et que je te bénis. Encore quelques jours de patience et nous pourrons reprendre notre volée à travers champs. Quelle joie, quelle fête, quel bonheur pour moi à ce moment-là. D’y penser j’en éprouve comme un rajeunissement général de corps, de cœur et d’âme. En attendant, j’implore de toi un petit moment de tête à tête avant le dîner tous les soirs afin que mon amour prenne le mot d’ordre du tien. Qui vive ? Juju ! Toto, venez reconnaître… 1833, 1868, éternité ! Consigne : vivre et mourir dans les bras l’un de l’autre… en avant ARCHE ! Vous voyez que je suis ferrée dans l’art militaire. Sentinelle, prenez garde à vous ! Je ne te dis que ça.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 39
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

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