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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 12 avril 1881, mardi matin, 7 h.

Bonjour, mon tout bien-aimé. J’ai tant dormi toute la nuit et d’un sommeil si lourd que je n’ai pas conscience de ce qui s’est passé chez toi ni si tu as bien dormi. La fatigue et l’abrutissement causésa par mon rhume m’enlèvent la faculté de rien entendre et de rien voir, si ce n’est dans mon cœur, où je lis distinctement que je t’adore. Cela me suffit pour guider et pour éclairer toutes les actions de ma vie. Je voudrais qu’il en fût de même pour toi afin de marcher ensemble et du même pas tout le reste de la route de notre vie que nous avons encore à parcourir sur la terre. Puisse ce vœu être exaucé, cela dépend de toi plus que de moi.
Il n’y a pas de Sénat avant jeudi à deux heures. Je n’ai encore aucune nouvelleb de Petit Georges mais j’espère qu’ellesc seront bonnes, le bonheur de coucher près du lit de sa mère aidant [1]. Et puis voici venir la chaleur qui va le remettre à vue d’œil. Ce matin il fait un temps exquis, puisse-t-il ne pas se gâter d’ici à midi.
Cher, cher bien-aimé, ma joie sera grande si, comme je l’espère, ta nuit a été très bonne.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16402, f. 77
Transcription de Caroline Lucas assistée de Florence Naugrette

a) « causé ».
b) « nouvelles ».
c) « elle ».

Notes

[1Georges est souffrant. C’est ce qu’indique la lettre du 9 avril.

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