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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 28 déc[embre] [18]79, dimanche matin, 11 h. ¾

Cher bien-aimé, je crois savoir que tu as passé une bonne nuit, ce qui m’a donné la patience de faire les choses indispensables de mon service, y compris celui que j’ai fait auprès et pour ma pauvre Célanie, avant de donner satisfaction à ma chère petite restitus toujours prête à s’envoler vers toi. Maintenant que tout est réglé pour moi et que la brave fille va, sinon mieux, mais pas plus mal, je me donne la joie de t’apprendre que je t’adore. Tu ne le savais peut-être pas ? J’espère que tu me pardonneras mon indiscrétion ? En attendant que tu me l’octroiesa, ce pardon, je crains que mon perruquier, que je n’ai pas pu recevoir tout à l’heure, ne me fasse faux bondb et que j’en sois réduite à me tignasser moi-même, ce qui fait frémir « tout bonnement ». Le temps est plus que jamais froid et maussade, ce qui fait une parfaite antithèse avec l’état de mon cœur, qui est tout feu et tout flamme pour toi.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16400, f. 316
Transcription d’Apolline Ponthieux assistée de Florence Naugrette

a) « octroie ».
b) « bon ».

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