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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 20 janvier [18]72, samedi soir, 5 h.

Cher bien-aimé, ce n’est qu’à présent que le mal de tête commence à me lâcher un peu et j’en profite tout de suite pour te donner signe de vie avant qu’il ne me rempoigne comme il l’a déjà fait à plusieurs reprises depuis ce matin. Et toi, mon grand bien-aimé, comment vas-tu et comme a été ta répétition aujourd’hui ? Je n’ai plus guère de temps à attendre maintenant pour le savoir. Mais j’ai à cœur, d’ici là, de t’apprendre mon secret. Je t’aime. Tu ne le savais pas, je te le révèle, attrapéa !
Le bonhomme Robelin sort d’ici. Il voulait aller te voir, je lui ai dit que tu ne devais pas être encore de retour de l’Odéon. Il doit venir dîner mardi. Il serait venu plus tôt t’apporter son tribut de joyeuses condoléances de ta non élection s’il n’avait pas été forcé d’aller suivre un mauvais procès à Nevers. Tout en causant, je lui ai dit que tu étais très content du talent de sa protégée, ce qui a paru lui faire un grand plaisir. Je voudrais t’en entendre dire autant de tous ceux qui répètent Ruy Blas dans ce moment-ci. En attendant, moi je t’adore à fond de cœur.

BnF, Mss, NAF 16393, f. 18
Transcription de Guy Rosa

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