Paris, 27 mai 1881, vendredi matin, 7 h.
Encore une bonne nuit pour toi, mon cher bien-aimé, et pour moi aussi. J’espère que la journée ne nous sera pas moins favorable.
En attendant que le soleil sorte de ses nuages et que la chaleur se manifeste, je me prépare à te suivre au Sénat et ailleurs si telle est ton idée. Je voudrais te proposer un autre mode de promenade qui concilierait tout à la fois la promenade en voiture et la marche dont tu as besoin. Ce serait de descendre chaque fois que l’envie t’en prendraita pendant que je te suivrais en voiture. Cela me permettraitb d’essayer moi-même à marcher et peut-être que j’y parviendrais petit à petit. Bien entendu, mon cher petit homme, que ma proposition est tout à fait subordonnée à ta volonté, comme toujours.
Je suis chargée par Meurice de te dire qu’il viendra s’entendre avec toi pour les exemplaires à signer dimanche [1]. Il viendra tantôt ou demain entre cinq et six heures pour convenir si ce sera au Rappel ou chez toi. Il pense qu’il vaut mieux que ce soit au Rappel. Ma commission faite, je t’adore.
[Adresse]
Monsieur Victor Hugo
BnF, Mss, NAF 16402, f. 116
Transcription de Caroline Lucas assistée de Florence Naugrette
a) « prendrais ».
b) « permettrais ».