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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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NERVAL Gérard de

NERVAL Gérard de (1808-1855) : Écrivain et poète majeur du romantisme français. Fils d’un médecin militaire et orphelin de mère à deux ans, Gérard Labrunie, dit Gérard de Nerval, est élevé par son grand-oncle maternel jusqu’en 1814. Ayant fait ses classes au collège Charlemagne, aux côtés du jeune Théophile Gautier, il compose son premier recueil, Poésies et Poèmes par Gérard L. dès 1824. Il se distingue ensuite dans le genre de la satire, et dénonce le choix de l’Académie Française, qui a préféré Charles Brifaut à Alphonse de Lamartine. En 1830, Victor Hugo le recrute pour faire partie de la « claque » romantique, et défendre la cause d’Hernani aux côtés de Berlioz, Théophile Gautier et Petrus Borel. À l’automne 1830, il fréquente le Cénacle puis le Petit Cénacle : la fréquentation des dramaturges romantiques lui insuffle l’idée d’écrire des drames à la manière de Victor Hugo. Le succès de ses pièces Le Prince des Sots et Lara ou l’expiation au théâtre de l’Odéon font de lui un auteur reconnu ; il prend alors le nom de Nerval, en référence à un champ cultivé par son grand-père. Après la fondation du Monde dramatique, revue romantique, Nerval fait ses débuts en tant que journaliste, et écrit entre autres pour Le Figaro et dans La Presse. Il collabore avec Dumas dans la composition de livrets d’opéras-comiques (Piquillo) et de pièces de théâtre (Léo Burckart, L’Alchimiste). Fin 1838, Juliette Drouet espère vainement pouvoir jouer au Théâtre de la Renaissance dans un rôle qu’il lui écrirait. En 1841, deux crises de folie successives provoquent son internement de six mois dans la clinique du docteur Émile Blanche, à Montmartre. Après quoi, il effectue un voyage itinérant et initiatique, d’Alexandrie à Naples, en passant par Beyrouth et Constantinople. Il en tirera une œuvre ésotérique, Voyage en Orient, publié en 1851. Dans le même temps, Nerval se perfectionne dans l’écriture de nouvelles et de poèmes ; ceux qu’il compose dans la clinique d’Émile Blanche, dans une grande détresse morale et matérielle, font partie de ses plus grands chefs d’œuvre (Les Filles du feu en 1853, et Les Chimères en 1854). Le 26 janvier 1855, il finit par se pendre aux barreaux d’une grille d’égouts, dans la rue Vieille-Lanterne, à l’emplacement de l’actuel Théâtre de la Ville.

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