Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1863 > Février > 28

28 février 1863

Guernesey, 28 fév[rier] [18]63, samedi, midi ½

Cher bien-aimé, j’ai le cœur tout en fête, comme le temps, en pensant à notre petit Balthazar de ce soir, non à cause de la VIANDE, mais pour le bonheur d’être avec toi toute une soirée. Ma joie aurait été plus complètea encore si j’avais pu faire avec toi la charmante promenade sur la colline mais, tant que je n’aurai pas une aide suppléante, il me sera bien difficile, pour ne pas dire impossible, de sortir les jours de mes festivaux. Aussi je hâte de tous mes vœux le moment où je pourrai me reposer sur TES LAURIERS et jouir de mon bonheur jusqu’à la dernière minute de ma vie. En attendant il faut que je trime et beaucoup. Je ne m’en plaindrais pas si cela ne me privait pas trop souvent de t’accompagner sur la montagne. J’espère que j’aurai bientôt une auxiliaireb comme il me la faut et que je n’aurai plus rien à regretter ni à désirer que la continuation de ta santé et de ton amour qui sont l’essence même de ma vie et de mon âme. Que Dieu te bénisse comme je te bénis, mon cher bien-aimé.

BnF, Mss, NAF, 16384, f. 55
Transcription de Chantal Brière

a) « complette ».
b) « auxillaire ».

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne